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Pour Alain Berset, la réforme de l'AVS est menacée


Alain Berset critique vertement les milieux de droite au Parlement qui cherchent à faire capoter sa réforme 2020 de l'AVS. A tel point que la situation est devenue dangereuse ces dernières semaines, comme il l'a déclaré dans une récente intervention:

«Ce que propose la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national, c'est de l'AVS moins. Elle veut faire baisser le niveau des rentes et ce n'est pas dans l'intérêt de la majorité», rappelant que chaque tentative en ce sens avait échoué.

«L'avenir, c'est la flexibilité»

«Je sais bien que ces manœuvres font partie du jeu politique mais mettre en danger la réforme de la prévoyance, c'est irresponsable», a-t-il martelé dans les colonnes d'un quotidien zurichois. Il estime que le mécanisme d'intervention qui porterait automatiquement l'âge de la retraite à 67 ans n'aurait aucune chance devant le peuple.

Et la baisse des rentes dans le second pilier n'est pas suffisamment compensée. Quiconque de moins de 50 ans au moment de l'entrée en vigueur de la réforme comme le veut la commission pourrait perdre jusqu'à 2500 francs pour des rentes annuelles de 48'000 francs.»

Alain Berset reconnaît que l'âge de le retraite est appelé à évoluer et que la tendance à travailler toujours plus longtemps va se renforcer. «Ce serait une erreur d'augmenter l'âge de la retraite avec un automatisme à 67 ans. L'avenir, c'est la flexibilité.»

Pour lui, la retraite à 65 ans n'est pas gravée dans le marbre. «La société évolue et nous devons nous adapter. Mais celui qui estime tout pouvoir régler avec des automatismes pour les prochaines décennies n'aura aucune chance devant le peuple.»

Et les responsables de cet échec devront accepter que l'AVS accuse des déficits en milliards de francs chaque année et que le taux de conversion pour les rentes du deuxième pilier reste à 6,8%, ce qui plombe les caisses de pension, a-t-il ajouté.

Le conseiller fédéral en profite pour rappeler son opposition à l'initiative AVSPlus, pourtant soutenue par son propre parti. «Dans quelques années, la génération des babyboomers sera à la retraite. D'ici 2030, le trou dans les caisses de l'AVS pourrait atteindre 7 milliards de francs par an. En cas de oui, ce trou grimperait à 12,5 milliards», a-t-il estimé.


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